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En Chine !

27 juillet 2009

Bon

Finalement rendez-vous là :

http://tonton.loulou.over-blog.net/

Et à part ça ben rien.

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26 juillet 2009

Parti !

Premier jour tout seul tout seul en Chine. Ma frangine, qui était avec moi jusqu'à hier matin (et qui parle chinois !) est repartie pour Beijing, où elle prend demain l'avion pour Paris, après un an ici. Dur, le retour, à mon avis.

Quant à moi, je suis ici jusqu'au 13 août. Seul impératif, être à Beijing le 13 pour mon avion pour Paris (berk berk berk berk). Kunming jusqu'à mardi, puis train pour Guyang, puis on verra.

Aujourd'hui, donc, ce sera ballade et photos. Hier je me suis fait un peu enguirlander par un flic en civil parce que j'ai pris une photo d'un endroit qu'il ne fallait pas prendre en photo. J'ai pas compris pourquoi, étant donné que c'était une sorte de jardin, mais j'ai dit "ok, no problem". Donc pas de photo en passant à cet endroit là. Pour le reste, c'est simple : visite un peu au pif, marcher dans la ville, éventuellement utiliser le lonely planet (à ce propos, comme pour le Maroc, le Routard Chine est vraiment une bouse infâme) pour repérer les "trucs à voir absolument", qui sont en général pas trop mal choisis dans le lonely, trouver un truc à manger vers 15 ou 16h, continuer la ballade, peut-être prendre un bus au hasard et descendre n'importe où. Facile de rentrer, de toute façon : j'ai la carte de l'hôtel avec l'adresse, dans mon sac ! Et de toute façon les taxis ne coûtent rien, ici, quand on a un budget d'Européen.

Plus de misère visible à Kunming qu'à Beijing, tel ce type sans bras qui peint des calligraphies avec les pieds, tels ces gamins qui chantent pour gagner quelques sous. Plus de police visible, aussi. Il paraît que Kunming est une des villes les plus sûres de Chine, tu m'étonnes.

Mes efforts pour baragouiner un peu de chinois font bien rire les gens, mais ils m'aident, ils corrigent ma prononciation, ils semblent vraiment essayer de faire l'effort de me comprendre, et sourient quand ils me voient chercher dans mon guide de conversation du Routard (qui lui, en revanche, est vraiment très bien). Premier achat en solitaire hier : lessive et savon. En plus de la difficulté de la prononciation du chinois, il faut tenir compte de la prononciation locale, qui n'est évidemment pas la même que celle de Beijing.

Les gens ici sont dans l'ensemble contents de voir des étrangers. Evidemment, on est moins exotique qu'à Jinhong, à l'extrême sud du Yunnan, puisque les visiteurs étrangers sont tout de même nombreux à Kunming. On est regardé, éventuellement pris en photo. A la campagne, c'est encore plus net, on nous offre à boire, des clopes, etc. et tout ça, à l'évidence, sans rien attendre en retour.

Plusieurs allusions aux tensions entre gouvernements français et chinois dans les conversations, toujours les mêmes "Nos gouvernements s'entendent pas, mais c'est pas notre problème !" C'est tellement vrai... Sarkozy a l'air assez unanimement méprisé : on le trouve laid, pas intelligent et pas courtois (c'est pas moi qui le dis !).

A part ça, on est quand même assez loin de l'image de grand cimetière totalitaire que les media français donnent du pays. Evidemment, que c'est une dictature, non seulement c'est notoire, mais en plus ça se sent au quotidien, mais les gens vivent, pour de vrai, et sans doute bien plus qu'à Paris, bruyamment, festivement, ils sourient, se promènent, s'assoient sur les trottoirs pour ne rien faire d'autre qu'être là, dansent et chantent dans la rue, du moins à certains endroits, pratiquent le tai-chi en groupe ou seuls, rient. Et par moment on se dit que tant que la police surveille l'opinion, elle ne pratique pas toutes les infâmes petites atteintes à la vie quotidienne qui sont légion en France : pas de bruit ici, interdit de vendre des trucs sans autorisation, sens interdit, etc. etc. Même impression qu'au Maroc, en plus forte. Ouais, c'est pas une démocratie et ouais, ça se voit, et ouais, ça fait même un peu peur (d'autant qu'on sent qu'on est hyper protégé de ce point de vue-là en tant qu'étranger, et sans doute particulièrement en tant qu'Européen, parce qu'il y a aussi une guerre d'image), mais c'est que pour un mois et quelque, et ouais, les gens qui vivent ici, ben ils subissent ça à vie, enfermés dans leur misère et leur non-droit d'ouvrir leur bouche pour dire certaines choses. Oui mais : quelle vie partout ! Tellement rien à voir avec nos saloperies de pourrissoirs à immigrés et de banlieues bourgeoises mortes où il ne se passe rien ! Tellement de belles choses ici, à comparé avec cette horreur d'Asnières sur Seine, ou sa voisine Courbevoie ! Tellement de gens qui ont l'air vraiment vivants !

Haha. Ethnologie de comptoir du touriste qui cherche quelque chose et se l'invente sur mesure, peut-être.

Il n'empêche que je suis bien ici.

Des photos bientôt.

23 juillet 2009

Des photos

Allez, parce que chuis cool, le palais d'été, à Beijing. C'est beau !

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J'aime bien cette photo, c'est comme ça...

Pour finir, deux photos du jardin des bambous pourpres, à Beijing aussi. Plus petit, mais sans doute encore plus beau !

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C'était il y a bien deux semaines, maintenant. Là, je suis plus du tout à Beijing, mais au sud du Yunnan. Les photos arriveront quand j'aurai un peu de temps pour disposer d'une connexion internet.

... et d'une prise de courant en même temps, parce que là, c'est bête, mais j'ai plus de batterie ! Amusez-vous bien...

18 juillet 2009

Jinghong

Pas le temps pas le temps pas le temps pas le temps, et une connexion internet looooosesque. Bientôt des photos, bientôt d'autres trucs.

A plus.

14 juillet 2009

Step three (original, non ?)

12 juillet 2009

Dernier jour à Pékin ! ... ... avant le prochain. J'y reviens le 12 août pour prendre l'avion pour Paris le 13. D'ici là, on verra bien. D'abord 48 heures de train dès ce soir, 19h, pour Kunming, dans le Yunnan, puis Kunming, donc, puis une douzaine d'heure de bus pour aller je ne sais trop où, mais au bout du bout du Sud de la Chine, pour une dizaine de jours. Ensuite, ce sera selon l'envie du moment. Seul impératif : le trajet doit avoir Pékin pour terminus, le 12 août. Remonter par le centre en éclatant le temps de trajet sur les trois semaines qu'il me restera ? Remonter de la même manière, mais par la côte ? Préférer les trajets plus longs ou en avion pour pouvoir rester plus longtemps à chaque endroit ? Passer par Shanghaï ou essayer de rester le plus possible dans la cambrousse ? Je ne sais même pas ce que j'ai le plus envie de voir. Et c'est pas bien grave, parce que c'est tellement facile de revenir... Pour l'instant, parc du temple du ciel, où il y a de l'ambiance. Une chorale, un chanteur sur fond de musique bontempique, et une assemblée de gens (surtout des femmes) qui font des exercices collectifs qui ressemblent à des automassages, le bruit des gens qui passent des discutent. J'ai essayé de capturer l'ambiance sonore avec mon caméscope. On verra bien ce que ça donne.

-----------

14 juillet 2009  Dernier jour dans le train Nous sommes dans le train depuis avant-hier soir, 19h20. Un bon gros bordel, la gare de l'ouest de Pékin. Plein de gens partout, des mouvements de foule, évidemment la machine à rayons x à l'entrée, dont mon sac est sorti tout ouvert. Et puis 46 heures de train. Ca s'est un peu calmé, mais nous avons (évidemment !) commencé par être l'attraction du wagon, puisque nous sommes les seuls "lawaï" à bord. On a eu droit à des démonstrations de "regardez comme je parle bien anglais" (et effectivement, c'est assez impressionnant de voir comment beaucoup de jeunes chinois parlent anglais couramment ou presque avec un accent plus que correct). Il a fait très très très chaud. Déjà en arrivant à la gare, j'étais en nage, tout transpirant, et mouillé, parce qu'on a eu droit à un orage en fin de journée. Dans le train, il a fait chaud aussi, moins que dehors, mais chaud quand même. Et j'ai fait deux nuits de 12 heures et plusieurs siestes. Ça passe vite. Il est maintenant 10h50, il nous reste 6h de trajet avant Kunming, où nous passerons la nuit dans une auberge de jeunesse, avant de partir demain en bus pour le sud sud sud sud du Yunnan, zone impaludée et tout et tout, rural profond, paraît-il, loin des axes touristiques. Les Chinois à qui on en a parlé (enfin à qui ma sœur en a parlé, parce que je ne parle pas chinois, hein) ont l'air de nous envier. Je ne sais pas si je vais me remettre de rater le défilé de l'armée et des neuneus des grandes écoles sur les Champs Elysées... Dans le train, ambiance : compartiments non fermés de six couchettes, toujours du monde dans les couloirs, du bruit, de la vie, pas la sale ambiance pourrie ferme ta gueule du TGV. Il y a des gens, et on est pas sommé de faire comme s'ils n'étaient pas là et comme si nous-même n'étions pas là.. Les vies empiètent les unes sur les autres, et c'est tant mieux, puisqu'on est ensemble. Le grand cimetière francilien ("non ! pas faire de bruit !, non ! interdit de fumer") ne me manque évidemment pas. L'humeur générale a l'air bonne. Ah puis j'ai retrouvé ça. Ca date du 5 juillet.

---------------------------

C'est nul un aéroport. Tu voyages, tu pars, donc, et en avion en prime, donc c'est une sorte de magie. T'es là, puis quelques petites heures après, t'es à l'autre bout de la terre. C'est à peine croyable en fait, quand on y pense. Qu'on ait dit ça à un médiévien bon teint, et peut-être qu'au lieu de le réjouir pour ses descendants, ça l'aurait juste fait flipper. Tu pars, donc, et c'est pas rien. Et là, ben y a la douane, les contrôles gnagnagni gnagnagna, les duty free, l'ambiance plus asseptisé tu meurs, la drogue en vente libre pas cher, les soi-disant restos dégueulasses hors de prix, bref, ça pue, c'est laid, c'est con. Et une heure après avoir subi tout ça, ben t'es dans le ciel. On touche au mauvais goût absolu, en fait.

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14 juillet 2009

Step three (original, non ?)

12 juillet 2009     Dernier jour à Pékin ! ... ... avant le prochain. J'y reviens le 12 août pour prendre l'avion pour Paris le 13. D'ici là, on verra bien. D'abord 48 heures de train dès ce soir, 19h, pour Kunming, dans le Yunnan, puis Kunming, donc, puis une douzaine d'heure de bus pour aller je ne sais trop où, mais au bout du bout du Sud de la Chine, pour une dizaine de jours. Ensuite, ce sera selon l'envie du moment. Seul impératif : le trajet doit avoir Pékin pour terminus, le 12 août. Remonter par le centre en éclatant le temps de trajet sur les trois semaines qu'il me restera ? Remonter de la même manière, mais par la côte ? Préférer les trajets plus longs ou en avion pour pouvoir rester plus longtemps à chaque endroit ? Passer par Shanghaï ou essayer de rester le plus possible dans la cambrousse ? Je ne sais même pas ce que j'ai le plus envie de voir. Et c'est pas bien grave, parce que c'est tellement facile de revenir... Pour l'instant, parc du temple du ciel, où il y a de l'ambiance. Une chorale, un chanteur sur fond de musique bontempique, et une assemblée de gens (surtout des femmes) qui font des exercices collectifs qui ressemblent à des automassages, le bruit des gens qui passent des discutent. J'ai essayé de capturer l'ambiance sonore avec mon caméscope. On verra bien ce que ça donne.

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14 juillet 2009  Dernier jour dans le train Nous sommes dans le train depuis avant-hier soir, 19h20. Un bon gros bordel, la gare de l'ouest de Pékin. Plein de gens partout, des mouvements de foule, évidemment la machine à rayons x à l'entrée, dont mon sac est sorti tout ouvert. Et puis 46 heures de train. Ca s'est un peu calmé, mais nous avons (évidemment !) commencé par être l'attraction du wagon, puisque nous sommes les seuls "lawaï" à bord. On a eu droit à des démonstrations de "regardez comme je parle bien anglais" (et effectivement, c'est assez impressionnant de voir comment beaucoup de jeunes chinois parlent anglais couramment ou presque avec un accent plus que correct). Il a fait très très très chaud. Déjà en arrivant à la gare, j'étais en nage, tout transpirant, et mouillé, parce qu'on a eu droit à un orage en fin de journée. Dans le train, il a fait chaud aussi, moins que dehors, mais chaud quand même. Et j'ai fait deux nuits de 12 heures et plusieurs siestes. Ça passe vite. Il est maintenant 10h50, il nous reste 6h de trajet avant Kunming, où nous passerons la nuit dans une auberge de jeunesse, avant de partir demain en bus pour le sud sud sud sud du Yunnan, zone impaludée et tout et tout, rural profond, paraît-il, loin des axes touristiques. Les Chinois à qui on en a parlé (enfin à qui ma sœur en a parlé, parce que je ne parle pas chinois, hein) ont l'air de nous envier. Je ne sais pas si je vais me remettre de rater le défilé de l'armée et des neuneus des grandes écoles sur les Champs Elysées... Dans le train, ambiance : compartiments non fermés de six couchettes, toujours du monde dans les couloirs, du bruit, de la vie, pas la sale ambiance pourrie ferme ta gueule du TGV. Il y a des gens, et on est pas sommé de faire comme s'ils n'étaient pas là et comme si nous-même n'étions pas là.. Les vies empiètent les unes sur les autres, et c'est tant mieux, puisqu'on est ensemble. Le grand cimetière francilien ("non ! pas faire de bruit !, non ! interdit de fumer") ne me manque évidemment pas. L'humeur générale a l'air bonne. Ah puis j'ai retrouvé ça. Ca date du 5 juillet.

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C'est nul un aéroport. Tu voyages, tu pars, donc, et en avion en prime, donc c'est une sorte de magie. T'es là, puis quelques petites heures après, t'es à l'autre bout de la terre. C'est à peine croyable en fait, quand on y pense. Qu'on ait dit ça à un médiévien bon teint, et peut-être qu'au lieu de le réjouir pour ses descendants, ça l'aurait juste fait flipper. Tu pars, donc, et c'est pas rien. Et là, ben y a la douane, les contrôles gnagnagni gnagnagna, les duty free, l'ambiance plus asseptisé tu meurs, la drogue en vente libre pas cher, les soi-disant restos dégueulasses hors de prix, bref, ça pue, c'est laid, c'est con. Et une heure après avoir subi tout ça, ben t'es dans le ciel. On touche au mauvais goût absolu, en fait.

11 juillet 2009

Step two

Avant-hier soir, on était dans un bar. Lumière tamisée, musique, et des jeuuunes, européens pour la plupart, qui boivent de l'alcool en parlant très fort. Rien à péter, du coup je me suis senti plus que très en retrait, et même j'ai eu une sensation d'ennui intense, à la limite du désespoir, de me retrouver à Pékin exactement dans le genre d'ambiance que je fuis à Paris. Le concert a finalement enfin démarré, un type tout seul avec sa guitare, un Mongol, je pense, qui chantait à merveille. Sa guitare avait un son un peu pourri, et elle lui servait vraiment juste à accompagner son chant, qui était largement assez beau pour pouvoir se passer d'accompagnement, à mon avis, et c'est vrai que la gratte donnait un côté pop pas franchement indispensable, seulement voilà : c'est sa musique, donc il fait ce qu'il veut. J'ai commencé par être assez circonspect, parce que vraiment, ses accords tout pourris de guitare, ça allait pas avec son chant, et en plus c'était pas bien mixé, la guitare était trop fort et trop aiguë. Mais le chant du type était prenant, avec au moins trois voix différentes (mais pas plus ou moins grave ou fort ou quoique ce soit dans ce genre, vraiment trois voix différentes), et même, pendant un trop court moment, avec deux sons différents qui semblaient sortir de sa bouche en même temps.

J'ai pas trop bien compris ce qui se passait. J'ai cru qu'il arrivait à sortir un son de bouche de sous sa langue qu'il faisait vibrer, pendant que c'était plus avec ses lèvres qu'il modulait le son "chanté". Mais aucun moyen d'en être sûr. Ou alors il jouait sur les résonnances entre sa voix et sa guitare pour produire un son totalement virtuel issu justement de la résonnance. Quoiqu'il en soit, c'était beau et pas commun pour mes oreilles, qui étaient bien contentes.

Oui mais les trois nénettes avec qui j'étais, ça les a gonflées, du coup ma frangine s'est pointée vers moi pour me dire "bon on y va". J'ai obtenu 10 minutes de rab et ça m'a suffi pour arriver à la fin de la première partie, mais ça m'a bien saoulé, d'abord parce que moi j'avais envie d'y rester, à ce concert, ensuite parce que je m'étais tellement fait chier avant (avec juste l'ambiance "bar branché", sans le concert) que j'ai été dans l'impossibilité de comprendre comment elles pouvaient plus se faire chier avec ce mec qui chantait si bien que sans.

Et puis, pendant le concert, les jeunes alcooliques (dont certains caricaturaux de branchitude débile, c'est allé jusqu'au t-shirt superman, avec la coupe de cheveux de naze et le caleçon Calvin Klein qui dépasse, à PEKIN, BORDEL !, y en a qui doutent de rien dès qu'il s'agit d'être une tâche) n'ont pas eu la bonne idée de fermer leur putain de gueule de con (chuis un peu énervé, ouais). Pire, ils ont parlé ENCORE PLUS FORT pour pouvoir s'entendre dans leur flot de vacuité et ON LES ENTENDAIT jusqu'à proximité immédiate du chanteur, alors qu'il doit y avoir à Pékin un milliard d'endroit où on peut se pinter la gueule sans pourir un concert !

Heureusement, c'est bel et bien revenu, pas totalement, mais plus qu'il y a quelque temps, je l'entends, la musique, vraiment. Et le type, là, je sais qu'il entendait autre chose que nous, avec sa guitare pourrie, que ces accords quasi-toujours les mêmes enchaînés, ça devait renvoyer à des rythmes complètement enracinés dans quelque chose que je ne connais pas, et que je pouvais à peine deviner. C'était pas de la "guitare folk pop", c'était autre chose, que lui entendait et pas nous, parce qu'il avait pas les instruments pour nous le communiquer et aussi parce que de toute façon ça doit pas pouvoir se saisir comme ça du premier coup quand on est un sale petit minet vaguement intéressé par sa planète, mais surtout fondamentalement planqué, d'occident, comme je le suis de fait. Mais petit à petit, j'ai eu l'impression de commencer à le sentir, à oublier complètement l'aspect "guitare folk pop" (en plus si y a un instrument que j'aime pas, c'est bien la guitare folk) et à, je pense, cerner un petit peu ce que c'était que cet accompagnement, comme un roulement de terre, ça existe pas, je sais, mais c'est à ça que ça m'a fait penser. Un truc pour poser les pieds du chant, mais qui remue et le fait se balancer dans une espèce d'ordre tellurique. Ca veut rien dire ? Et alors ?

Evidemment je suis absolument incapable d'en parler correctement. C'est tellement du domaine du ressenti brut, je sais pas si c'est moi qui suis incapable de le mettre en mots ou si c'est impossible, mais ça change rien : je peux pas, là. C'est complètement incommunicable.

Evidemment je connais pas le nom du type, ni s'il y a un quelconque moyen de trouver des enregistrements. Mais quand même, la prochaine fois que je vais à un concert, j'enregistre tout avec mon camescope, mais sans l'image, juste avec le son, parce que le seul moyen de peut-être (et encore) arriver à communiquer une émotion vécue dans ce genre de moment, c'est de mettre le matériau à disposition d'une paire d'oreilles qu'on suppose en empathie, ou du moins en sympathie.

Ce soir, encore un concert. Un groupe de pékinois d'origine mongole, déjà vu en février.

Décidément, où qu'on soit, "music is the best", même si ici les jardins se défendent pas mal, du point de vue de la possibilité de l'extase.

11 juillet 2009

Step one

De retour en Chine depuis lundi dernier, à Beijing pour l'instant. J'ai vu le palais d'été sous la pluie après l'avoir laissé glacé et enneigé, j'ai vu le jardin des bambous pourpres, j'ai mangé des choses incroyablement bonnes pour deux sous et demi dans des bouibouis où un inspecteur de l'hygiène pèterait un plomb en moins de 20 secondes, j'ai mis un quart d'heure pour aller d'un endroit à un autre juste en face, mais séparé par une route à dix voies infranchissable autrement qu'en marchant pour attraper un pont, j'ai eu chaud dans le brume, sous le soleil et même sous la pluie, j'ai pris des photos avec mon appareil dont le zoom ne fonctionne plus parce qu'il est tombé dans les chiottes, j'ai adoré la climatisation à bloc dans les magasins, au commissariat, partout, en fait, j'ai été content à chaque fois que j'ai réussi de comprendre un mot de chinois, j'ai eu envie de partager tout ça avec ma belle, mais c'est un peu dur, parce qu'elle est à douze heures de décalage horaire d'ici, dans une autre immensité urbaine, j'ai écouté Magma dans le bus, Zappa dans un jardin (un jardin, que dis-je, un parc immense, en fait), Amon Tobin au bord de la dix voies, j'ai passé mon sac dans la machine à rayons x à chaque entrée de métro, je n'ai pas pu accéder à certains sites internet, je suis ailleurs, c'est tout.

Alors la voilà, la ville, une toute petite, minuscule partie de la ville.

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En Chine !
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